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Pour en savoir +
sur la méthode Montessori
Les travaux de vie pratique
A l’aide d’objets de son quotidien, l’enfant devient autonome, capable de concentration et précis dans son geste.
A trois ans il commence par ouvrir et fermer des flacons, visser et dévisser, se servir d’une éponge, transvaser des graines, du sable puis de l’eau, découper sur un trait, boutonner et déboutonner, poinçonner, cirer des chaussures, se déplacer sans faire de bruit, porter une chaise ou une table et beaucoup d’autre choses…
Puis il perfectionne ses gestes et sa logique jusqu’à pouvoir laver une table, sa classe, faire un bouquet, nettoyer des cuivres, coudre, s’occuper des plantes vertes, éplucher des pommes, des carottes, se faire seul des jus de fruits…
L’éducatrice présente d’abord le matériel et la façon de s’en servir et ensuite l’enfant reproduit ce qu’il a vu. L’enfant observe et reproduit ensuite jusqu’à y arriver parfaitement ce qui nécessite souvent de nombreuses répétitions.Ce n’est pas du temps perdu et on ne peut en faire l’économie: ces exercices permettent la maturation du système nerveux pour que les yeux et les mains se coordonnent et qu’ensuite l’écriture devienne possible. Ils leur apprennent aussi à se concentrer longtemps sur un même travail. En effet Maria Montessori a découvert que l’enfant traverse différentes périodes, dites périodes sensibles, durant lesquelles son intérêt le porte toujours vers les mêmes exercices; ils les pratiquent encore et encore jusqu’à vraiment les maîtriser et avoir assimilé les acquisitions qui y correspondent.
Le matériel sensoriel
Entre 3 et 4 ans, l’enfant apprend à mettre en paire puis graduer divers matériels lui permettant de classifier et ordonner l’univers qui l’entoure. Exemple avec les barres rouges (notion de longueur), avec l’escalier marron (épais/fin…).
Les cinq sens sont ainsi sollicités de façon toujours plus fine et complexe (classer des sons, des odeurs, des saveurs, des cylindres de plus en plus gros, toucher des volumes…)
Tous ces travaux sont auto correctifs, l’éducatrice montre une fois à l’enfant comment faire et ensuite celui-ci pratique son exercice tout seul. Même s’il n’y arrive pas tout à fait (certaines pièces ne sont pas à leur place) la maîtresse n’intervient pas forcement, il ne s’agit pas d’une faute. C’est parce que l’exercice qu’il pratique fait mûrir son esprit logique que l’enfant y trouve un intérêt.Là aussi on peut assister à des périodes sensibles où l’enfant pratiquera encore et encore un même exercice pour acquérir une notion particulière. Quand il y arrive parfaitement, l’exercice perd son intérêt, on augmente donc la difficulté; Il recommence soit en fermant les yeux, soit en mélangeant plusieurs travaux.
Le matériel mathématique
Son apprentissage débute vers 4 ans. Les travaux mathématiques se suivent dans un ordre bien précis et sont conçus pour que les enfants puissent s’en servir de façon autonome.
On utilise toujours un support concret pour les différents exercices.
A partir de quatre ans l’enfant commence par apprendre ses chiffres grâce à des chiffres rugueux qu’il peut toucher et ensuite tracer dans du sable. Il associe ensuite les symboles avec des barres divisées en segments, il réalise concrètement que la barre de 10 est plus longue que celle de 9 ou celle de 4 plus courte que celle de 5 par exemple. Il apprend concrètement les rapports qui existent entre les chiffres de 0 à 10 par différents exercices.
Une fois ceci bien maîtrisé on peut aborder la numération jusqu’à 1000 puis 9000 à l’aide de matériel concret, (l’enfant n’est jamais seul face à des symboles vide de sens ou de réalité).Le matériel de français
Avant d’aborder la lecture, il convient d’enrichir le vocabulaire de l’enfant (livres, images classées par thème) et de préparer son écoute. Le but est qu’il distingue les différents sons (et donc les différentes lettres) qui composent les mots. Plusieurs exercices aident l’enfant à développer son attention, par exemple découvrir les syllabes qui composent un mot, choisir un objet en fonction des sons que l’on entend dedans, etc.
Parallèlement l’enfant commence à apprendre les lettres en prononçant le son qu’elles produisent (et non pas leur nom, ni l’alphabet ” classique ” qui n’a pas d’intérêt direct pour la lecture). On utilise ensuite un matériel de lettres mobiles qui leur permet de commencer à écrire et à lire…
Au sein de notre école nous utilisons une progression entièrement syllabique et qui ne comporte absolument rien de global.
L’écriture est travaillée parallèlement, premièrement par tous les exercices de vie pratique qui affinent la psychomotricité (comme vu précédemment), puis par différents exercices (lettres rugueuses, boite à sable, ardoise, forme à dessin, etc.).
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